Grisemine & Co

...avec Copi

" Copi marche sur un rideau de brume. il voit des hommes qui sont des femmes, qui sont des animaux, qui sont des objets, qui sont des jouets, pour des enfants qui sont nés d'un rat, ou d'une tortue, ou d'un homme qui est une femme...Et il raconte avec des gestes qui sont une danse, avec des silences, avec son sourire.
Il écoute les bruits de notre terre, il regarde, métamorphose ; il nourrit sa planète dévoreuse et nous donne quelques signes de piste pour indiquer le chemin. Il fait vers nous le voyage, se débarrasse de sa peinture verte dans sa loge aux murs écaillés, sous une douche portative reliée à un lavabo sale par un tuyau transparent. L'eau verte mousse et déborde, ce n'est qu'une question de décor. Ici et ailleurs, dans une cave à l'ambiance frelatée, dans une chambre où s'entassent des matelas, dans un café au néon, sur scène et sous les projecteurs, Copi élégant et pudique sourit comme l'ange de Reims. il met la main dans sa poche, y trouve de l'argent, le donne et puis s'allonge et s'endort, ou bien s'en va, ici et ailleurs, maintenant et dans un autre temps, dans la nuit bruyante de la ville, dans sa nuit bariolée. " C. Godard in "Copi "

du rire et de l'émotion hier soir à la MC2 de Grenoble...

belle journée à Aillon le jeune (Bauges)avec
le beau Rémi sur ses skis du haut de ses trois ans, désormais l'idole de Capucine...
David, Fabienne et la petite Léanne

La neige tombe alors nous, nous restons dans notre petit igloo...

Les têtes ont un peu tourné... très bon week-end lyonnais chez Anne Gab et Mat et 30 ans de Damien.

Dans la blancheur du plateau, un espace vide, telle une page blanche, pour s'élancer à l'aventure. Rompre les amarres avec le discours, les références aux grands textes qui ont nourri les dernières créations de François Verret. c'est, nous dit ajourd'hui le chorégraphe, un mouvement "sans retour".
...le plateau est le lieu où sont lisibles les forces intérieures et extérieures qui secouent, malmènent, déséquilibrent des êtres embarqués dans une chasse sans retour, soumis à des peurs , à des désirs irrationnels, contradictoires et aux violences atmosphériques du monde dans lequel ils vivent. ce qu'ils cherchent à atteindre si obstinément c'est la baleine blanche. La baleine blanche, c'est bien sûr une métaphore, une passion, c'est l'autre, c'est un impossible, c'est une vérité, c'est toutes les forces du mal, c'est une oeuvre d'art, c'est une utopie...bref c'est tout ce que chacun peut y mettre.
"Sans retour" François Verret, mon coup de coeur...et un clin d'oeil à Camille.

(photo d'Aude, juillet 2006)